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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 08:16

Depuis l’instauration de la politique de l’enfant unique en 1979, la vente d’enfants n’a cessé d’augmenter : aujourd’hui, internet est au cœur de ce marché.

 

 

Ce n’est pas un phénomène récent en Chine et des sursauts dans les médias rappellent le problème qui sévit aussi bien dans les campagnes que dans les grandes villes. Le vol, la vente et l’achat d’enfants est courant, et ce malgré un risque d’emprisonnement de 10 ans pour les trafiquants. Pourquoi?

 

Parents en détresse


Certains couples achètent des enfants, souvent des garçons, pour assurer que la lignée ne se termine pas avec eux. Cela peut être des couples stériles qui sont désespérés de ne pas avoir un héritier. Seulement, passer par une agence peut prendre beaucoup de temps.

 

Par ailleurs, il arrive que des jeunes mères non mariées n’aient malheureusement pas les moyens d’élever leur bébé et même si elles souhaiteraient le garder, ce n’est souvent pas une option envisageable.

 

C’est pour cela que, sur le net, les propositions défilent, que ce soit des gens qui veulent un enfant ou d’autres qui cherchent une famille correcte pour que leur enfant soit élevé dans de meilleures conditions.

 

En allant sur le site internet Baidu Tieba, les annonces pour ‘donner’ son enfant sont très nombreuses. « Je ne suis pas mariée et je suis enceinte de 8 mois. Je ne sais pas si c’est une fille ou un garçon, mais j’aimerais que le bébé soit élevé par des intellectuels. Je ne souhaite recevoir que 10 000 yuan (1 110 euros) » explique une internaute, anonymement, ne laissant pour contact qu’une simple adresse de messagerie instantanée.

 

A contrario, une femme de 34 ans, qui cherche à adopter un enfant, explique anonymement au Global Times : « j’ai visité des orphelinats, mais les seuls enfants qui restaient étaient handicapés. Si je dois payer 20 000 yuan (soit 2 220 euros) à une agence, pourquoi ne pas payer 30 000 yuan (soit 3 330 euros) directement à une famille ? C’est l’enfant qui compte avant tout ! ».

 

La double action d’internet


Il est également possible d’obtenir des certificats de naissance avec les informations souhaitées. Les sites internet proposent un service après-vente pour une somme qui oscille entre 3 000 et 6 000 yuan (entre 330 et 660 euros) : date de naissance, nom des parents…, tout ce qui donnera une nouvelle identité à l’enfant.

 

Par ailleurs, la faible fiabilité d’internet permet aux trafiquants d’enfants de se faire passer pour des parents : ils volent ensuite des enfants qui correspondent aux attentes d’un couple qui attend d’adopter.

 

Le problème que rencontrent les parents qui souhaitent adopter par voie légale est le nombre de papiers requis pour la procédure : par exemple, des preuves de stérilité et des états de finances et souvent, une longue file d’attente une fois les papiers procurés.

 

Zhang Zhiwei, une consultante de l’association « Baby Come Home » qui aide à retrouver les enfants qui ont été kidnappés, explique qu’au-delà de la pauvreté et les faiblesses d’un planning familial, c’est l’absence de voies officielles et légales de transfert d’enfant qui mène aux problèmes liés au commerce sur internet.

 

Mais il faut souligner par ailleurs qu’internet peut jouer un rôle positif lorsqu’il s’agit de retrouver un enfant. C’est le cas pour Peng Gaofeng dont le fils avait disparu il y a trois ans. Nous l’avions d’ailleurs filmé dans ses recherches : retrouvez ici notre reportage.

 

Le père avait ouvert 13 blogs en mettant des photos de son fils. Il a fini par recevoir un message anonyme incluant une photo de son enfant. Il a retrouvé son fils avant-hier et c’est sans doute la première fois que ce genre de retrouvailles a lieu grâce au microblogging.

 

 

 

 

Source : Aujourd'huiLaChine, le 15 février 2011.

 

 

 

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