Pas de doute et quoi qu’en disent les défenseurs de nos fragiles petites cellules, le Wi-Fi est partout. Son intégration quasi systématique dans tous les produits communiquant rend les envies de connexion, hors 3G/3G+ (et bientôt 4G) bien plus pressantes. Alors histoire de ne jamais perdre le sans-fil, voici un petit tour d’horizon de ce qui se fait, ou aurait pu se faire, dans quelques villes de France et d’ailleurs.
On soigne sans fil à Clermont-Ferrand
Alors que la ville elle-même se fend d’un maillage sur les places publiques avec accès gratuit grâce à la société Noodo, c’est bien du côté de son tout nouvel hôpital, bientôt inauguré, que la ville de Clermont-Ferrand impressionne. L’hôpital d’Estaing se voit ainsi constellé de bornes d’accès Wi-Fi (près de 500 !) gratuites. Et ce n’est pas tout puisque le centre hospitalier proposera en complément un réseau de téléphonie Wi-Fi avec 350 combinés. On peut s’étonner de la teneur et de l’ampleur du projet quand on interdit encore l’accès aux cellulaires dans les hôpitaux.
Blanquefort et Bourges à FON
Souvenez-vous, FON, fournisseur de box/routeurs Wi-Fi à usage communautaire évolué, équipe de plus en plus de particuliers. Eh bien la ville de Blanquefort, en Gironde (33), en a fait la locomotive de l’équipement en Wi-Fi de toute la commune, en plaçant les habitants au centre de la réussite du projet. Le maire a donc fait acquisition de 1 000 Foneras à 15 euros pièce, puis les a distribuées au internautes volontaires de Blanquefort. Résultat, le Wi-Fi est disponible dans tout la ville, gratuitement. Une petite révolution web, à l’échelle locale !
… comme Genève
Révolution que s’est empressée de suivre la ville de Genève. Avec une mise de départ de 500 foneras offertes aux premiers inscrits, FON et son Wi-Fi communautaire se sont propagés à grande vitesse dans la ville suisse. Le concept de FON est logiquement appelé à couvrir largement les environnement urbains, ne serait-ce que par les partenariats passés avec les différents opérateurs locaux, comme en France, avec SFR. L’accès au réseau Fonera est ainsi ouvert et gratuit aux abonnés ADSL SFR via la sélection de l’option dans les paramètres de la box.
London Wi-Fi calling
Depuis 3 ans, Londres s’active beaucoup pour entrer dans le gotha des villes où il fait bon vivre son internet sans fil. Boris Johnson, son charismatique maire déjanté, s’est lancé le défi d’équiper le prochain hôte des JO d’été en 2012 avec une multitude de hotspots permettant un accès gratuit au web. Les habitués de l’Eurostar peuvent déjà capter plusieurs connexions à la gare de St-Pancras. La City, Picadilly Circus, tous les points névralgiques y passent. Au moins, si nos athlètes se plantent, ils pourront toujours surfer tranquillement et gratuitement en 2012.
San Francisco : la presque bonne idée de Google
D’abord rumeur persistante maintes fois démenties, le projet EarthLink vit presque le jour il y a deux ans, à San Francisco. Sous l’impulsion de Google et de plusieurs autres sociétés, l’idée était d’offrir aux habitants de la ville un accès complet au Wi-Fi via deux offres. Big Browser et EarthLink pour l’accès, Motorola et Tropos pour l’infrastructure réseau, le tout sous forme d’abonnement mensuel.
Google avait alors mis au point un astucieux mode de localisation des connexions afin de proposer aux utilisateurs de l’accès des offres commerciales des échoppes situées tout près. Scrutage des connexions, maillage Wi-Fi apportant des inquiétudes sur la santé et montée au créneau de diverses associations auront finalement raison de cette bonne idée… Reprise immédiatement et avec succès par Meraki Networks.
Tokyo : pas si ouvert
Qui dit Japon dit high tech et on attend de fait de la ville nippone une bonne leçon en matière de connexions sans fil. Et si le néon géant profite d’un large maillage de connexions via cybercafé ou signaux public et privé ouverts (restaurants et fastfood) à tous, la résistance s’organise du côté des défenseurs de l’hygiène humaine avec une idée farfelue mais opérationnelle : la peinture anti-wi-fi !
Mais ne vous en faîte pas, il reste encore quelques innovations bien sympathiques, comme la connexion wi-fi gratuite disponible dans les nouveaux bus ralliant l’aéroport Narita au centre de Tokyo. Aussitôt posé, aussitôt connecté !
Pékin, l’empereur du Wi-Fi ?
L’immense cité chinoise a profiter des derniers Jeux Olympiques, qu’elle organisait, pour se faire une petite beauté côté technologie wireless. Baptisé Beijing Wicity Project, ce titanesque projet promettait la couverture de tout le centre de Pékin, soit plus de 100 km2 ainsi que de plusieurs faubourgs, chose rare et appréciable. Pari réussi. Gratuit pendant les JO 2008, l’accès est aujourd’hui payant (il faut passer par l’opérateur Chinacomm). Si vous vous rendez en Chine, l’accès au web en toute liberté restreinte, c’est à Beijing que ça se passe !
Source : Tech'You, le 26 février 2010.