Le Centre international des conférences de Bamako a abrité le 27 janvier 2009 la réunion extraordinaire du Conseil de fondation du Fonds mondial de solidarité numérique. Présidée par Amadou Toumani Touré et Me Abdoulaye Wade, la rencontre a regroupé des experts venus de plusieurs pays du monde.
Pour le président du Fonds, Alain Madelin, la rencontre de Bamako est une manifestation importante pour la solidarité numérique. Selon lui, le moment est venu de donner un nouvel élan à la solidarité numérique. Si le rendez-vous de Bamako est une étape qui permet d'avoir des résultats concrets sur les promesses faites, Dr Hammadoun Touré, secrétaire général de l'Union internationale des télécommunications- U.i.t- estime qu'il est inacceptable aujourd'hui encore que moins de 1/4 de la population mondiale seulement ait accès à l'internet.
Pour le ministre de la Communication et des nouvelles technologies, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo, le Fonds mondial de solidarité constitue un nouveau mécanisme de financement des efforts visant à combler la fracture numérique et à assurer un accès juste aux nouvelles technologies de l'information à un coût abordable. Mieux, dit-elle, c'est un axe majeur de la politique nationale des TIC du Mali. Avant de renchérir : ''la vulgarisation et l'inclusion de tous les Maliens avec pour objectif principal de procéder au désenclavement numérique des communes du Pays en vue de renforcer le processus de décentralisation, d'assurer la promotion des initiatives locales de développement et l'appropriation des TIC par le plus grand nombre de maliens.''
De l'intervention du président de la république du Mali, Amadou Toumani Touré, on retient que cette assemblée extraordinaire est une rencontre dont l'importance n'échappe à personne. Le Fonds mondial de solidarité numérique constitue une chance pour les pays du sud, a-t-il déclaré.
Le président Wade s'est dit très heureux de constater des avancées notables faites par le Mali dans l'appropriation des technologies de l'information et de la communication. Pour le chef de l'Etat du Sénégal, le temps des grandes théories est dépassé. Il faut maintenant, affirme-t-il, passer à des choses concrètes. Aujourd'hui, Me Abdoulaye Wade déclare ne pas se reconnaître dans le Fonds de solidarité numérique dont il avait tracé les grands axes. ''Le fonds est sorti de la voie que je lui ai tracée'', a-t-il martelé. Il s'agit à travers cette rencontre de Bamako de mettre le fonds sur les rails. ''Il faut que le fonds revienne à sa conception initiale''. Au lieu de chercher de l'argent, Abdoulaye Wade estime que les responsables du Fonds doivent collecter des ordinateurs auprès des grandes sociétés au profit de l'Afrique. A l'en croire, doter l'Afrique des ordinateurs ne suffit pas, il faut les connecter à l'internet. Or, selon Me Wade, le paiement du droit de péage pour monter sur ''cette auto du savoir'' constitue une question épineuse. En plus du financement de la connexion à l'internet, le fonds doit élaborer des projets qui ont des impacts sociaux considérables. De l'avis de tous les intervenants, les technologies de l'information et de la communication constituent un facteur important de développement.
L'université Sankoré...réhabilitée !
En marge de son assemblée générale extraordinaire, le Fonds mondial de solidarité numérique a lancé ''le portail Sankoré''. L'initiative vise à réunir les enseignants pour créer, développer, utiliser et partager des ressources éducatives numériques tournées plus particulièrement vers l'Afrique et notamment destinées à l'usage du Tableau Blanc interactif''.
Source : Maliweb, le 30 janvier 2009.