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  • : Ce site traite de la question des usages des TIC par les collectivités locales, mais aussi par les individus. En Afrique particulièrement, mais également dans le monde.
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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 14:08
http://www.adeanet.org/adeaPortal/adea/pics/ADEA2.gifDéfinir et implémenter sur tout le continent africain un programme dynamique d’utilisation des Technologies de l’information et de la communication pour l’éducation (Tice), autant pour les pays francophones, anglophones que lusophones. Telle est l’ambitieuse initiative que vise l’atelier des 11 experts de très haut niveau ès formation à distance qui s’est ouvert hier, merrcredi 10 février, à Dakar, à l’actif de l’Adea, du Breda/Unesco et du Campus numérique francophone (Cnf).

Conscients que la promotion de l’informatique dans les systèmes éducatifs africains reste une force d’impulsion majeure vers la réalisation d’une scolarisation primaire universelle de qualité pour le continent en 2015, l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (Adea), le Bureau régional pour l’éducation en Afrique (Breda/Unesco) et le Campus numérique francophone (Cnf) diligentent à Dakar, un atelier réunissant 11 experts africains « de très haut niveau en formation à distance ».

 

Principal objectif de la rencontre qui s’est ouvert hier, mercredi 10 février, à l’Ucad : définir et implémenter sur tout le continent africain un ambitieux programme d’utilisation des Technologies de l’information et de la communication pour l’éducation (Tice), autant pour les pays francophones, anglophones que lusophones.

 

Pour le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop, Abdou Salam Sall, qui se prononçait lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier, le recours à l’informatique dans le développement des systèmes éducatifs africains reste une donnée de base.

 

Néanmoins, il importe d’œuvrer à une adaptation aux valeurs locales du contenu des ordinateurs qui sont mis à la disposition des enfants dans le système éducatif, par le biais d’une production de didacticiels qui rendent visible l’homme africain et valorisent nos référents culturels.

 

Dans cette mouvance, le recteur Sall fera remarquer que « les ressources humaines sont disponibles », notamment avec les moyens de l’Université de Dakar qui a en son sein un centre de calculs où on recense des plateformes et des banques de données stratégiques. Abondant dans la même dynamique, le directeur du Projet des volontaires de l’éducation du Sénégal, Abdoulaye Diatta, a plaidé pour que les pays africains gagnent la bataille du contenu endogène des ordinateurs.

 

L’enjeu étant d’enraciner, de manière générale, les enfants et les populations d’Afrique dans leurs valeurs, en somme de leur permettre « de s’identifier à ce qu’ils sont dans leurs cultures, mais aussi de s’ouvrir à un monde nouveau qui est en perpétuelle évolution ».

 

Devant durer trois jours, l’atelier de Dakar sera le lieu du lancement officiel de l’initiative OpenED (Education Ouverte), mise en route par l’Adea et le Breda/Unesco. Une initiative qui concernera, dans sa phase initiale (de 2010 à 2013), 17 pays africains des 5 grandes régions du continent et couvrira à terme l’ensemble du continent.

 

Pour autant, les participants à la rencontre de Dakar contribueront, sous la coordination de l’inspecteur général TICE du Sénégal, à l’analyse et à la finalisation d’openED, voire à la création des modules et à la production multimédia interactive du programme de formation.

 

 

 

Source : Sudonline.sn, le 11 février 2010.

 

 

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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 12:52

http://www.cio-online.com/images/actualite/000000001801.jpgNathalie Kosciusko-Morizet a annoncé le projet IDéNum pour remplacer les nombreux couples identifiants/mots de passe qui n'assurent qu'une sécurité douteuse sur chaque service en ligne. Mais cette annonce reste très floue et semble faire l'impasse sur l'existant sans encore apporter la véritable et tant attendue carte d'identité électronique.


C'est a priori une bonne idée : un label créant un système de certificat électronique remplaçant les mots de passe requis pour accéder aux divers services de l'Etat sur le Web, aux sites des banques, des e-commerçants, etc. Tel est l'objet d'IDéNum, présenté hier par Nathalie Kosciusko-Morizet. Selon la secrétaire d'Etat à la Prospective et au développement de l'Economie numérique, cela devrait simplifier la vie des internautes, et leur apporter davantage de sécurité dans leurs transactions en ligne.

Le principe d'IDéNum est d'instituer une authentification forte unique en associant un support physique (carte à puce, clé USB, téléphone mobile) à un code PIN. Les sites labellisés accepteront cette méthode d'authentification en lieu et place de leur système d'origine. Les services administratifs seront les premiers à proposer ce service, mais le gouvernement espère que tous les acteurs de la vie numérique en France, mais aussi en Europe, se rallieront à cette solution.

Il sera possible de révoquer le certificat en cas de perte ou de vol

Dans la mesure où il s'agit d'initier une démarche volontaire, IDéNum donne la possibilité aux entreprises partenaires, La Poste ou des banques par exemple, de délivrer les supports de certificat selon leurs propres conditions, notamment tarifaires. Le choix sera important, car le certificat devrait avoir une durée de vie limitée, et en cas de vol, précise Anne Murgier, de Keynectis (opérateur de service de confiance, habilité à délivrer des certificats), il faudra se retourner auprès de l'organisme émetteur pour révoquer le certificat, « exactement comme cela se passe pour les cartes bancaires ».

Le dossier élaboré par l'équipe ministérielle explique que « 35 % des internautes interrogés doivent se connecter à plus de 11 portails

nécessitant une authentification par login et mot de passe, et 19 % des internautes à plus de 15 portails. 33% des internautes utilisent plusieurs fois le même mot de passe ; 50% des internautes les écrivent quelque part ou les enregistrent ». En outre, est-il écrit, « 24,6% des 212 000 usurpations d'identité relevées en 2008 en France avaient pour origine le piratage de l'ordinateur ». A l'aune de ces chiffres, on ne peut qu'approuver la mise en place d'un tel dispositif.

De multiples questions en suspens


IDéNum laisse toutefois plusieurs questions en suspens. Celle de l'homonymie, notamment, puisque, à en croire la foire aux questions mise en place par le ministère, seuls le nom et le prénom seront échangés. Pour Anne Nurgier, il s'agit effectivement d'un « problème à traiter ». Qui pourrait se résoudre, dit-elle, par l'ajout d'informations sur la puce (pour le téléphone ou la carte) ou dans le coffre-fort électronique (espace crypté d'une clé USB lié à l'identifiant matériel de la clé). L'autre question concerne les dispositifs de lecture, qui risquent, du moins dans un premier temps, d'exclure les amateurs de logiciels libres.

IDéNum exclut aussi des protocoles (comme OpenID) et des solutions (comme Windows CardSpace) qui existent déjà, sont reconnus à un niveau international, et permettent de jouer avec plusieurs identités numériques. N'aurait-il pas été plus simple de s'en inspirer ? « Ces protocoles ne sont pas forcément basés sur des certificats, explique Anne Murgier, or le niveau de sécurité recherché par IDéNum demandait un certificat. » Jean-Michel Planche, PDG de Witbe et grand défenseur de la neutralité du Net, regrette de son côté qu'IDéNum fixe de telles directives, sans « structurer un champ des possibles », qui aurait permis d'innover et de proposer des solutions compatibles, interopérables.

Qui dit eID dit aussi traçabilité complète de l'internaute

En fait, IDéNum pourrait bien amorcer le virage vers une eID, carte d'identité électronique. Il s'agirait donc d'une solution temporaire. 


« Comme l'a expliqué la ministre, indique Anne Murgier, la carte d'identité électronique sera délivrée par l'Etat, et le processus devrait être assez long... L'idée est d'aller plus vite. Mais à terme, IDéNum devrait y être rattaché. » Une perspective qui fait grincer quelques dents. « IDéNum est un premier pas, qui n'est pas si mal, juge Jean-Michel Planche. Mais je suis très circonspect si cela aboutit à imposer une solution unique. Une carte d'identité électronique, c'est très bien pour les services administratifs, mais s'il faut l'avoir pour la Poste, EdF, SFR, etc., on passe à une autre dimension, proche de l'exemple coréen. Sera-t-on au ban de la vie numérique si on n'a pas son eID ? »

De fait, la généralisation de l'usage d'un eID pour tous les services numériques simplifierait grandement la traçabilité des actions des internautes : une aubaine pour les Hadopi et autres Loppsi ou lois en i à venir. Pour Jean-Michel Planche, une autre solution est possible, et elle ne passe pas par la technique - bien que « nous ayons besoin d'outils simples, pour des humains normaux » - mais par l'éducation. « La question est bien posée, mais la réponse est technique alors que le problème est humain. Il faut éduquer, de façon à ce qu'on puisse appréhender notre vie numérique. »

 

 

 

Source : CIO, le 4 février 2010

 

 

 

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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 11:54
http://www.elmoudjahid.com/accueil/thumbnail.php?file=tic_216825916.jpg&size=article_mediumIl ne faut pas détenir la science infuse ni être grand clerc pour affirmer que les nouvelles technologies de l’information et de la communication occupent une place incontestable dans la vie des nations modernes et développées. Leur apport est incontournable, tant sur le plan de la qualité de vie des citoyens que par leur poids prépondérant et décisif dans l’économie.

L’émergence fulgurante de la société de l’information et de la connaissance imprime de nouveaux rapports à notre époque. Le village planétaire n’est pas une vue de l’esprit, le fruit d’un roman d’anticipation. C’est une réalité dans un monde qui se globalise. Les TIC s’instillent dans tous les interstices d’une quotidienneté réglée par une disponibilité de l’information permanente.

L’Algérie a engagé une politique de développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication depuis le début des années 2000 pour se mettre au diapason des exigences d’une époque qui ne se satisfait plus des mécanismes de développement classique. L’expérience prouve aussi que le pays qui ont su prendre le taureau par les cornes, obtiennent des avancées spectaculaires dans leur marche irréversible vers le leadership et le progrès. Les exemples existent qui illustrent cette affirmation. Cela étant, on observe dan notre pays, une volonté notable pour favoriser, encourager l’usage des TIC dans tous les domaines, Initiée par le Président de la République une politique nationale de développement des TIC est mise en place. On en décèle les contours dans beaucoup de domaines de la vie économique, sociale et culturelle, administrative et judiciaire. L’accès à un réseau d’information s’avère de la plus impérieuse nécessité. La généralisation des TIC contribue dès à présent à la formation du citoyen de demain.  C’est donc un pari sur l’avenir. Les TIC tracent leur chemin et vont en se renforçant au niveau des collectivités locales, des sites dédiés, des services en ligne, des moyens de paiement électroniques, des prestations de santé, dans l’enseignement, de la recherche scientifique, des espaces de culture, de détente et de communication, de la formation et la liste est loin d’être exhaustive.

L’Algérie accorde un intérêt accru en dressant un plan stratégique intitulé e-Algérie 2013. Il vise l’instauration d’une société de l’information, du savoir et de la connaissance. Il sert à renforcer l’attractivité du pays et lui conférer la place qui doit être la sienne dans un univers qui se numérise à outrance. Le simple profane peut aisément saisir les axes majeurs de ce plan. On en énumère quelques uns. 

L’introduction des TIC dans l’administration publique affirme le primat d’une volonté puissante à alléger les procédures administratives. Nul n’ignore désormais, les retombées positives d’une administration modernisée et en rupture de banc avec les vieux réflexes du passé, pointilleux, gorgés de lenteurs négatives et préjudiciables. L’usage des TIC dans les entreprises est d’une évidence telle qu’il serait  quasi fastidieux d’en évoquer l’utilité.

D’un mot, on peut identifier le rang et la place que détient la connaissance dans un environnement économique où la compétitivité et la concurrence impitoyables conditionnent au plus haut point l’existence, la survie et les performances d’une entreprise. Le projet e-Algérie 2013 prend en charge la mise à niveau du cadre juridique national, la consolidation des infrastructures de télécommunications à haut débit en faveur de la collectivité de l'administration et des entreprises. Une attention soutenue est déployée en direction de la recherche, du développement de l’innovation, indispensables pour l’économie numérique.

La démocratisation de l’accès des citoyens à ces nouveaux outils se concrétise également par la redynamisation du plan oustratic. Il est prévu en 2014, par exemple, un taux d’utilisation de l’internet de 69 %. L’ouverture des cybercafes, dans chaque commune, est encouragée, ainsi que la création de technoparcs et de cyber-espaces de détente, de culture, d’échanges et de communication. Tout le monde s’accorde à dire que l’avénement fracassant des TIC et leur intrusion massive dans le monde d’aujourd’hui, fait apparaître des métiers nouveaux, des professions et des profils qui nécessitent une formation des compétences. Ce volet est pris en compte par les pouvoirs publics. De même que, l’information et la communication ne peuvent se faire sans le développement d’une presse spécialisée, véritable instrument de vulgarisation et d’initiation des utilisateurs. On sait qu’avant les années 2000, la documentation et la presse spécialisées étaient inexistantes. Cette lacune est comblée, et, à l’heure actuelle, nombre de revues voient le jour dans notre pays. C’est un signe qui ne trompe pas. Sensibiliser les citoyens à lusage des TIC est un geste de la plus grande utilité. 

En bref, le plan de développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication e-Algérie 2013, de par les objectifs qu’il se fixe, se propose d’édifier une société de l’information par le développement d’indices d’accès probants qui eux mêmes, déterminent les indices de développement humain ou IDH. L’Algérie adopte une stratégie à  la fois quantitative et qualitative pour impulser une dynamique des TIC dans tous les domaines. La volonté est donc affichée au travers d’un ensemble de mesures qui accordent une large place aux désormais instruments du futur.



Source : ElMoudjahid, le 7 février 2010.


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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 13:37

http://s2.e-monsite.com/2009/12/01/11/resize_550_550//porno.jpgRecherchés: sites porno pas encore censurés en Chine. Récompense: Jusqu'à 10 000 yuans pour les internautes qui aideront les autorités chinoises et dénonceront les sites "obscènes" ou faisant la promo d'objets liés au sexe.Après les Wu Mao Dang, ou "Parti des cinq maos", commentateurs prétendument rémunérés un demi yuan par post pro-gouvernemental inspiré laissé sur les forums chinois, voici les dénonciateurs à 10 000 yuans. Le Centre de dénonciation d'informations illégales de Chine a publié conjointement avec certains ministères et le Bureau national contre les publications illégales et pornographiques une circulaire encourageant les internautes à rapporter l'existence de sites "contenant des informations obscènes" ou de la "publicité illégale pour des produits liés au sexe". Les personnes dénonçant de tels sites se voient promettre de 1000 à 10 000 yuans, de 100 à 1000 euros.

 

A ce tarif, pas étonnant que le standard soit saturé. Samedi, au lendemain de l'annonce, le Centre avait reçu 13 000 dénonciations par le web et plus de 500 appels téléphoniques, selon l'agence officielle Chine Nouvelle. Elle précise qu'un comité a été désigné pour déterminer si les délateurs méritent une récompense et son montant.

Les autorités chinoises lancent fréquemment des campagnes contre la pornographie, bien que les sites "X" soient d'ores et déjà bloqués. Ces campagnes, lancées avec grand bruit et souvent à l'approche d'événements officiels sont l'occasion d'insister sur le fait que le web ne doit pas être un instrument de déviance morale. Elles servent aussi de prétexte au resserrement du contrôle sur des sites qui n'ont rien d'érotique mais touchent à des questions jugées sensibles par le Parti.

Les autorités étaient jusqu'à présent restées discrètes sur les récompenses offertes aux internautes leur rendant de loyaux services. Elles ont pourtant recours à ce procédé depuis plusieurs années. Selon David Bandurski, co-fondateur du China Media Project rattaché à l'Université de Hong Kong, l'idée de rémunérer les internautes a germé dès 2005. Le ministère de l'éducation purgeait alors les forums de discussions entre étudiants. Au moment où le populaire forum de l'Université de Nankin "Little Lily" fermait, des responsables de l'établissement auraient recruté une poignée d'étudiants zélés pour rapporter les commentaires idéologiquement dérangeants et en rédiger d'autres, plus adaptés. Les responsables du parti de la province, le Jiangsu, auraient à leur tour commencé à engager des cyber-commentateurs. La rumeur s'est ensuite rapidement répandue sur le web que ces internautes à la solde du parti touchaient 5 mao, soit 5 cents d'euro par message posté.

Les responsables politiques chinois sont toujours restés discrets sur de telles pratiques, de sorte qu'il est difficile de savoir avec précision combien d'internautes sont rémunérés pour leurs commentaires, combien ils perçoivent et qui les paye au sein de l'administration. Selon M. Bandurski, on dénombrerait 280 000 "Wu Mao Dang".

 

Les leaders du Parti ne font en revanche pas mystère de leur intention d'utiliser le web dans leur sens. En Janvier 2007, dans son discours de référence sur le sujet, le président Hu Jintao appelait les chefs du PCC "à étudier l'art et élever le niveau de la gouvernance en-ligne et à utiliser activement les nouvelles technologies pour accroître la force de la propagande positive". Il définissait ainsi ce que l'équipe du China Media Project nomme le "contrôle 2.0": ne pas subir le développement du web, mais au contraire surfer dessus pour renforcer sa propre légitimité et diffuser son message. Afin de guider l'opinion selon la tradition marxiste à l'heure du web participatif, l'administration chinoise juge qu'il est nécessaire de rémunérer les contributions.

C'est la première fois que l'administration promet ouvertement de si fortes rétributions pour appâter les internautes. Mais si l'annonce de telles récompenses de la part du gouvernement fait exploser le standard du centre de délation, elle est également le signe d'un affaiblissement idéologique proportionnel au sein de la société chinoise.

 

 

 

Source : Aujourd'hui la Chine, le 8 février 2010.

 

 

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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 13:31
Le verdict est encore plus lourd que ce dont écopent les plus hauts dissidents. Un homme a été condamné à 13 années de réclusion criminelle pour avoir lancé et géré un site pornographique dans le sud de la Chine.


La condamnation est particulièrement sévère. Le gestionnaire d'un site porno a été condamné à 13 ans de prison par la justice chinoise, dans le cadre d'une campagne de lutte contre la pornographie sur internet, a rapporté dimanche la presse officielle chinoise.

Un tribunal de la province du méridionale du Guangdong a également condamné Huang Yizhong à une amende de 100.000 yuans (15.000 dollars) pour avoir diffusé des contenus pornographiques, selon un article diffusé sur le site internet de l'agence Chine Nouvelle.

Le site internet de M. Huang comptait 4.300 membres et lui avait rapporté 500.000 dollars, selon l'article. M. Huang avait téléchargé plus de 1.000 films pornographiques et avait mis en ligne plus de 3.600 vidéo clips.

La Chine a lancé une guerre ouverte aux contenus pornographiques sur internet. En juin 2009, le gouvernement avait tenté d'imposer d'installer un logiciel de contrôle des contenus web sur chaque ordinateur avant de faire marche arrière face aux critiques que la mesure avait suscité, tant en Chine qu'à l'étranger et aux accusations de plagiat d'une entreprise américaine.

Au début du mois de décembre, les autorités en charge de la censure des contenus pornographiques avaient encouragé à rapporter l'existence de sites "contenant des informations obscènes" ou de la "pulicité illégale pour des produits liés au sexe" en promettant des récompenses allant jusqu'à 10 000 yuans, soit un peu moins de 1000 euros.

La Chine a fait bloquer ou fermer plus de 15.000 sites pornographiques en 2009, dans le cadre de sa campagne de lutte contre la pornographie sur internet, a rapporté à la mi-janvier Chine Nouvelle. Plus de 5.000 personnes ont été arrêtées en Chine en 2009 dans le cadre de cette campagne contre la pornographie sur la toile, avait indiqué fin décembre Chine Nouvelle.

Pékin a également promis une vigilance accrue sur les contenus du Net en 2010, ce qui relève, selon le régime chinois, de la protection de "la sécurité de l'Etat".



Source : Aujourd'hui la Chine, le 8 février 2010.


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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 10:46
http://www.tigo.sn/images/roaming.jpgLe montant de 50 millions de FCFA (120.000 dollars) payé par Sentel en juillet 1998 pour obtenir sa licence d’exploitation peut paraître ‘’insignifiant’’, comparé aux 98 millions de dollars obtenus à la même date par le Cameroun, pour la vente d’une de ses licences d’exploitation, ou aux 94 millions de dollars déboursés par ‘’Kencell’’ pour une licence que lui a vendu le gouvernement kenyan.

Ce constat a été fait par une source proche du dossier du différend entre le Sénégal et Millicom/Sentel qui donne d’autres exemples comme celui du Mali où France Télécom a obtenu en 2002 sa licence pour Matel à 104 millions de dollars. Au Soudan aussi, à la même période, Bashairtélécom a acheté ses droits d’exploitations en 2003 à 222 millions de dollars.

 

La même source cite d’autres pays : Egypte (642 millions de dollars en 1996), Maroc (1558 millions de dollars en 1999). Les autres pays concernés par cette comparaison sont la Tunisie avec 727 millions de dollars en mai 2002, l’Arabie Saoudite (3914 millions de dollars avec Etisalat en 2004) contre 3606 millions de dollars pour Irancell de l’Iran pour la même année.

 

‘’C’est en comparant ces prix avec celui de Sentel que le Gouvernement du Président Abdoulaye Wade avait dès sa prise de pouvoir estimé que Sentel/Millicom avait obtenu une licence d’exploitation dans des conditions illégales’’, commente la source.

 

 

 

Source : APS, le 7 février 2010.

 

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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 10:40
http://www.mandarine-sn.com/IMG/jpg/tigo.jpgLes 200 millions de dollars que l’Etat du Sénégal réclame à Millicom/Sentel représentent le prix de la licence accordée à cette société et ne relève ni d’une corruption ni d’une extorsion de fonds, a affirmé dimanche le gouvernement du Sénégal dans un communiqué parvenu le même jour à l’APS.

Le gouvernement apporte ainsi un démenti formel aux informations diffusées par le site ‘’www businessinsider.com’’ et relayées par une partie de la presse sénégalaise selon lesquelles le montant réclamé par le Sénégal est une tentative ‘’d’extorsion de fonds’’.

 

Selon le texte, la présentation qui ‘’est faite (sur le site) du différend opposant la République du Sénégal au groupe international Millicom et des négociations qui l’ont précédé ‘’est totalement inexacte et, à l’évidence, tendancieuse’’.

 

‘’La licence de Sentel, filiale de Millicom, a été régulièrement résiliée par exploit d’huissier en date 29 septembre 2000 pour inexécution par SENTEL de ses obligations au titre de la Convention de Concession qui la liait à l’Etat’’, rappelle le communiqué, qui explique qu’’’à cette époque, ni Sentel ni Millicom n’ont cru devoir contester cette résiliation en justice, ne sollicitant au contraire que la mise en œuvre d’un processus de règlement à l’amiable par l’ouverture de négociations’’.

 

Poursuivant le rappel des faits, le texte gouvernemental précise que ‘’c’est dans ces conditions que Millicom et Sentel, tout en prenant acte de cette résiliation, ont demandé à pouvoir continuer à opérer provisoirement au Sénégal, s’engageant à cet effet à se soumettre au nouveau Code des Télécommunications de 2001 et à négocier de bonne foi les conditions d’une nouvelle licence’’.

 

A la suite d’une audience accordée par le chef de l’Etat au vice-président de Millicom, en présence du chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis et du conseiller spécial du chef de l’Etat en charge des Nouvelles Technologies, Thierno Ousmane SY, dans l’attente de l’octroi d’une nouvelle licence, le président de la République a accepté de permettre à Sentel de poursuivre provisoirement ses activités, rappelle encore le communiqué. ‘’L’appel d’offres pour l’attribution de la 3eme licence de télécommunications était alors en cours d’élaboration’’, souligne le texte.

 

M. SY et le conseiller financier du chef de l’Etat, Karim WADE, étaient en charge du suivi dudit appel d’offres, explique le texte.

 

‘’Le montant de cette licence globale devait servir de référence à la fixation du prix de la nouvelle licence Millicom, or il s’est élevé à 200 millions de dollars, somme effectivement versée par l’attributaire Sudatel au Trésor Public de l’Etat du Sénégal’’, note encore le communiqué.

 

Pour le Gouvernement, ‘’dés lors, en exécution des termes de l’accord du 9 Août 2002, l’Etat du Sénégal, représenté notamment par Messieurs Karim WADE et Thierno Ousmane SY assistés de la banque d’affaires Rothschild et du Cabinet juridique Clifford Chance, a entamé, dans la plus grande transparence, des négociations avec Millicom International aux fins de fixer, par référence au montant de 200 millions de dollars payé par Sudatel, le prix de sa nouvelle licence’’.

 

‘’Malheureusement, Millicom n’a pas respecté son engagement de négocier de bonne foi allant même jusqu’à prétendre être toujours titulaire d’une licence’’, ajoute le communiqué qui ajoute ‘’Dans ces conditions, le Gouvernement, par la voie du Premier Ministre, a adressé plusieurs lettres de mise en demeure à Millicom et Sentel restées infructueuses. Le 22 octobre 2008, l’Etat a notifié à Sentel la fin de la situation provisoire résultant de l’accord de 2002’’.

 

‘’En conséquence, Millicom ne disposait plus d’un fondement légal à l’exercice de ses activités et c’est la raison pour laquelle le Gouvernement du Sénégal a légitimement initié une procédure devant le Tribunal Régional de DAKAR pour mettre fin à cette situation illégale. En réaction, Millicom et Sentel ont introduit une procédure d’arbitrage international pour une prétendue résiliation abusive de la concession’’, soutient-t-on de même source.

 

‘’A l’évidence, la soudaine publication de l’article sur le site web « www businessinsider.com » concernant des faits remontant à l’année 2008, obéit à une volonté manifeste de Millicom International d’interférer sur le cours normal de la procédure d’arbitrage actuellement en cours’’, accuse le texte.

 

‘’L’Etat du Sénégal, poursuit le texte, demeure déterminé à préserver ses intérêts légitimes face à une multinationale qui exploite sur son territoire un réseau de télécommunications ouvert au public en violation du cadre légal sans lui verser le prix de la licence’’.

 

‘’Cette position du Sénégal est conforme à l’objectif d’optimisation de ses ressources dans la transparence tel que défini par la politique sectorielle mise en œuvre dès 2001 et ce, en bénéficiant du concours de cabinets de notoriété internationale (Mckinsey, Banque Rothschild, Cabinet Clifford Chance)’’, soutient le communiqué relevant que ‘’l’article incriminé constitue une nouvelle manifestation de la récente campagne de dénigrement des institutions de la République du Sénégal et ce, en ayant recours à des procédés pernicieux’’.

 

 

 

Source : APS, le 7 février 2010

 

 

 

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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 13:39
stop-corruption.jpgCette année encore, contre toutes les idées acquises, l’Afrique fera partie du peloton de tête de l’économie mondiale. Parmi les vingt plus fortes croissances du monde figurent huit pays africains. Un signe d’espoir majeur par ces temps de crise, des croissances de 9% et 12% ont été réalisées par des pays qui sortent de plusieurs décennies de guerre, l’Angola et la République démocratique du Congo. Cette résurrection surprenante, l’Afrique la doit aux investissements venus du monde entier. De la Chine surtout, qui vient convoiter les plus grandes richesses du sous-sol africain. Les dix milliards de dollars investis en Afrique vont aussi dans des domaines aussi variés que les infrastructures et les télécommunications, comme l’Internet et la téléphonie mobile. La performance est saluée par le magazine américain Business insider. Mais le titre du journaliste Lawrence Delevingne résume à lui tout seul l’envers du décor, le constat froid de pratiques de corruption, derrière les réputations toutes faites de pays dits démocratiques : « La joie de faire des affaires en Afrique : comment les politiciens corrompus sénégalais ont tenté de soutirer 200 millions de dollars à la compagnie Millicom », titre le journal, avec un grand renfort de détails consternants.

Au cœur de cette affaire, une « demande secrète » qui a fini au Département d’Etat américain, impliquant le fils du président du Sénégal, Karim Wade, ainsi que son ami Thierno Ousmane Sy, fils de l’ancien ministre de l’Intérieur, lui aussi conseiller du président Abdoulaye Wade en Nouvelles technologies. Selon le Président directeur général de la compagnie américaine Millicom international cellular, qui exploite la licence Tigo au Sénégal, Karim Wade l’a rencontré en juin 2008, pour lui signifier sèchement que « vous devez donner 200 millions de dollars ou dire adieu à votre licence de téléphonie au Sénégal ». Karim Wade n’était que directeur de l’Anoci, il n’était pas encore bardé de ses titres gouvernementaux. Demande que le CEO de la compagnie rejette, qui refuse systématiquement de payer le montant exigé, mais exprime sa disponibilité à renégocier son contrat, pour y inclure la téléphonie troisième génération. « Si vous ne vous exécutez pas, nous allons vous retirer la licence et l’attribuer au plus offrant », menace le fils d’Abdoulaye Wade. Refus poli des exploitants de Tigo. Le même automne (24 septembre), le gouvernement sénégalais annonce à Millicom, à travers une lettre, la révocation de la licence Tigo, « pour des bris de contrat non spécifiés ». Le seul moyen de le récupérer était le paiement des 200 millions dollars « avant le sept octobre 2008 à minuit ». « Millicom a refusé », souligne Business insider, qui cite un rapport du centre international de traitement des contentieux logé à la Banque mondiale.

 

Entrée en scène de Thierno Ousmane SY


En mai 2009, entre en jeu Thierno Ousmane Sy, ami de Karim Wade et conseiller du président Abdoulaye Wade en Nouvelles technologies, qui rencontre le conseiller général de Millicom. Selon un document du Congrès américain cité par Business insider, « Sy s’est mis à marchander, déclarant que 160 millions de dollars serait une offre raisonnable, sans jamais déclarer quelle faute Millicom avait commise. Encore une fois, Millicom a refusé ».

 

Malgré cette « révocation » officielle, Tigo continue ses activités, et la société a payé en 2009 12,3 millions de dollars de taxes (6 milliards de francs CFA) au gouvernement du Sénégal, incluant 3% de ses revenus. Ces allégations confirment les inquiétudes du Département d’Etat américain, qui confie dans son analyse de l’année 2009 que les investisseurs potentiels et ceux qui font des affaires au Sénégal font face à des procédures non-transparentes et des coûts élevés.

 

Les craintes pour le MCA


Cette situation est source d’inquiétudes majeures concernant les investissements de plus d’un demi-milliard de dollars prévus dans le cadre du MCA, révèle Business insider, et qui pourraient affecter le contribuable sénégalais. « Les observateurs admettent que le pays a besoin d’assistance, mais certains experts et parlementaires américains expriment la crainte que l’argent soit détourné, du fait que le développement des infrastructures a été confié à Karim Wade ». Le congressiste républicain Ed Royce va jusqu’à demander que le Mca soit tout bonnement retiré au Sénégal pour fait de corruption. « Je ne pense malheureusement pas que le financement soit sécurisé, du fait que Karim Wade joue un rôle trop important dans le processus », a-t-il confié à Business insider. « De toutes les manières, les dépenses faramineuses et les pratiques de corruption d’Abdoulaye Wade annihilent nos efforts, que notre argent soit bien utilisé ou pas », a-t-il poursuivi. En septembre dernier, le représentant californien a adressé une lettre à Hillary Clinton, lui demandant de mettre la pression sur le président Abdoulaye Wade, pour exiger qu’il fasse des efforts dans la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. Des allégations de corruption que le Département d’Etat trouve fondées. « Le Mcc est confiant d’avoir minimisé les risques pour les 540 millions de dollars. L’argent est entre les mains du Trésor américain et sera payé directement aux prestataires de service seulement sur la base d’une facturation prouvée », a confié la représentante résidente à Dakar du Mcc, Tanya Sutherland. Elle révèle par ailleurs à Business insider que des audits périodiques seront effectués tous les six mois, avec des cabinets allemands et britanniques.

 

Un autre ancien assistant-adjoint au secrétaire d’Etat américain remet en cause les indicateurs de corruption utilisés par la Banque mondiale, qui ont servi de critère dans l’attribution du financement du Mca au Sénégal. « Il ne semble vraiment pas que le Sénégal soit en train de prendre la bonne direction. Ce ne me semble pas le genre de pratiques que l’Amérique devrait encourager », a-t-il confié. Peter Pham, Directeur d’Africa project au Comité national de la politique étrangère américaine, dénonce lui aussi les critères qui ont conduit au financement du Sénégal. « En utilisant ces critères prétendument objectifs (mais dépassés), cela permet à quelqu’un d’assez rusé de contourner le système », a-t-il soutenu, pour expliquer comment le Sénégal a obtenu son financement, malgré les allégations de corruption des Wade.

 

Les dépenses qui ont choqué les américains


Business insider fait l’historique des dépenses de la « famille dirigeante » qui ont choqué les experts et législateurs américains, malgré le fait que le pays de 12 millions d’habitants ( Sénégal) soit « très pauvre, avec un revenu Per capita de 1,760 dollars ».

 

En Août 2009, le président de la République du Sénégal et son entourage ont passé leurs vacances d’été au luxueux hôtel Zermatt, en Suisse et Biarritz en France. Ces vacances ont coûté au moins 1,6 millions de dollars (près d’un milliard de francs Cfa) au contribuable sénégalais, alors que 264 000 sénégalais perdaient leurs habitations dans des inondations.

 

En septembre 2009, un officiel du FMI, Alex Segura, qui quittait Dakar, a reçu 200 000 dollars (100 millions de francs Cfa) en cash comme cadeau lors d’un dîner d’adieu offert à son honneur au palais présidentiel. « Les 100 000 euros et 50 000 dollars ont été retournés et le président Wade s’est excusé d’avoir autorisé le paiement, soulignant qu’il s’agit d’un cadeau traditionnel africain et qu’il s’agissait pas d’une tentative de corruption, selon une enquête du FMI.

Le même mois, Abdoulaye Wade a fait voyager plus de 100 personnes dans deux avions et dépensé des milliers de dollars en frais d’hôtel, per diems pour la signature du financement du Mca.

 

Pour finir, Business insider fait état de l’inauguration du Monument de la renaissance africaine, en avril 2010. « Une sculpture en bronze massif de 164 pieds à l’extrémité de l’Afrique de l’ouest, plus haute que la statue de la liberté. Son coût officiel est de 25 millions de dollars, mais, selon le Wall street journal, les représentants officiels des gouvernements étrangers estiment son coût à 70 millions de dollars soit 25 milliards de francs Cfa (Wade a payé aux nord-coréens des terres, qui ont été revendues ). Wade prévoit de s’octroyer 34% des profits pour sa fondation personnelle parce que l’idée de la statue est une idée à lui. Business insider conclut cette longue série par cette remarque presque désobligeante : « la culture de la corruption décrite par les critiques pourrait continuer. Le président octogénaire envisage de se présenter pour un troisième mandat en 2012 ».

 

Mais les responsables du Mcc promettent la vigilance. Ils procéderont à une revue en novembre prochain. S’il y a des changements significatifs des indicateurs, le financement sera retiré. Le congressiste Royce déclare qu’il a été particulièrement révulsé par la statue. Son jugement est sans appel : « sachant ce que je sais au sujet de la corruption au Sénégal, je ne conseillerai à personne d’investir là-bas ».

 



Source : Seneweb, le 5 janvier 2010.


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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 13:29
visoterra-maison-blanche-1472.jpgLe micmac autour de la licence de la multinationale américaine Millicom International Cellular, qui gère la société Tigo, a suscité un article du site spécialisé businessinsider.com, particulièrement mauvais pour la publicité du Sénégal. Les pratiques de corruption y sont si mises en exergue que cela noircit le tableau de l’environnement des affaires dans le pays.

Ça craint pour les investissements américains au Sénégal. Si l’on se fie du moins à un article du site en ligne américain businessinsider.com consacré à la corruption au Sénégal. L’article publié hier est particulièrement salé sur les pratiques de corruption en haut lieu au Sénégal. Il épingle notamment Karim Wade cité nommément à propos de la licence de Millicom International Cellular maison mère de la société téléphonie Tigo. Dans l’article intitulé « Gestion des affaires en Afrique : Comment des politiciens sénégalais corrompus ont essayé de démolir Millicom pour 200 millions de $ (NDLR, environ 100 milliards francs Cfa) », on relate les péripéties vécues par la multinationale américaine avec le régime libéral.

 

Selon le texte signé par Lawrence Delevingne, lors d’une rencontre en juin de 2008 avec le PDG Millicom, Mark Beuls, le fils de Président sénégalais Abdoulaye Wade aurait exigé de la société 200 millions de $ au risque de perdre la licence d’exploiter du Gsm au Sénégal. Millicom avait obtenu la licence en 1998 avec le régime socialiste pour 100.000 dollars, pour une durée de vingt ans. M. Beuls aurait refusé de payer les 200 millions de dollars demandé et suggéré de renégocier le contrat. Mais, poursuit l’article, le gouvernement sénégalais serait revenu à la charge le 24 septembre 2008 dans un lettre pour signifier à Millicom que sa licence avait été révoquée et qu’il n’y avait qu’une seule façon de la récupérer : « Payez 200 millions de $ au plus tard le 7 octobre à minuit ». Ce que Millicom a encore refusé. Le 9 octobre suivant, le gouvernement du Sénégal est revenu à la charge dans une nouvelle lettre, dans laquelle il met demeure les dirigeants de la multinationale américaine de verser ladite somme dans 24 heures, sinon le pouvoir tirerait « des conclusions définitives » pour ce qui est du business de Millicom dans le pays. Pendant ce temps, relève l’article, l’entreprise américaine a saisi le Centre international de la Banque mondiale du règlement des différends relatifs aux investissements, pour arbitrage. Toutefois, le jour suivant, Millicom a offert de payer 21 millions de $ (environ 9,5 milliards FCfa) en contrepartie de l’extension de sa licence au volet l’Internet sans fil. En réponse, le Sénégal a rejeté l’offre.

 

A en croire la même source, en mai 2009, un des responsable de Millicom a rencontré le conseiller présidentiel en Ntic, Thierno Ousmane Sy à Dakar pour réitéré sa position. Se référant à des mémos adressés à des membres du Congrès américain, le journaliste américain écrit : « Sy a simplement continué à négocier, suggérant que 160 millions de $ seraient une bonne offre sans dire ce que la société a fait de mal ». Là encore niet de Millicom. L’auteur de l’article note que jusque-là, la société continue d’opérer via sa filiale au Sénégal même avec une « licence techniquement révoquée », en attendant la décision du Cdi qui pourrait n’intervenir jusqu’au courant de 2011.

 

De l’eau au moulin du Département d’Etat


Pour le journaliste américain, les plaintes de Millicom apportent de l’eau au moulin des « avertissements du Département d’État américains sur le climat sénégalais d’affaires ». « Le gouvernement du Sénégal accueille officiellement l’investissement étranger, mais des investisseurs potentiels rencontrent des obstacles, dont des coûts de facteur élevés et une absence de transparence dans la réglementation », rapporte l’article citant une analyse du Département d’Etat faite en 2009 et qui a évalué l’investissement étranger direct américain au Sénégal à « plus de 150 millions de $ ». Cependant, le plus inquiétant, c’est l’article fait le lien avec l’aide américaine à travers notamment le Mca. Et le journaliste écrit que « les observateurs savent que l’aide est nécessaire, mais il y a la crainte parmi des experts et des législateurs américains que l’argent du contribuable sera siphonné (siphoned) puisque Karim Wade est responsable du développement des infrastructures sénégalais ». L’article cite l’élu américain Ed Royce (Californie) qui déclare : « Étant donné la corruption sans gêne, l’aide devrait être arrêtée ». Le journaliste souligne que M. Royce s’en est même ouvert au Secrétaire d’Etat américain Hillary Clinton. Qui lui aurait répondu que toutes les garanties sont prises pour que l’argent du contribuable américain soit utilisé à bon escient.

 

Dans son long article, le journaliste revient sur plusieurs autres cas de gestion polémique des deniers publics (par exemple le financement du monument de renaissance africaine), citant plusieurs sources dont L’Observateur et des personnalités de la société civile sénégalaise. Quelle mauvaise pub !

 

 

 


Source : L’Observateur, le 5 février 2010

 

 

 

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5 février 2010 5 05 /02 /février /2010 18:12

http://www.betapolitique.fr/local/cache-gd2/4b9407deeedf3a92af88f06ddb4657ac.jpgDans un article paru vendredi dernier dans le Financial Times, Stanley Pignal et Andrew Edgecliffe-Johnson font état des dernières fuites concernant le traité Acta, dont le dernier round de négociation vient de s’achever à Mexico.

 

Selon des représentants de groupes industriels et des activistes présents sur place, parmi les dernières fuites on trouve le concept de riposte graduée, connu en France sous le nom de Hadopi, ainsi que l’idée de filtrer les contenus.

 

Michael Bartholomew, le directeur d’Etno, qui représente les opérateurs télécom à Bruxelles, tout en restant très prudent dans ses déclarations, affirme que l’Acta pourrait rencontrer des difficultés en Europe :

 

«  ETNO craint que des mesures disproportionnées et de grande envergure telles que le filtrage ou la possibilité de déconnecter les utilisateurs d’Internet soient introduites dans l’ACTA », Bartholomew dénonce une éventualité «  en totale contradiction » avec les droits des utilisateurs européens.

 

Nicolas Sarkozy avait annoncé, lors de ses vœux à la presse, sa volonté de filtrer les contenus portant atteinte aux droits d’auteur, ce qui ne fait que confirmer le soupçon qui plane depuis un certain temps : Hadopi ne serait guère plus que la première étape de l’application en France du traité Acta. La Loppsi, en introduisant le filtrage des contenus, ne ferait que poursuivre le mouvement, quitte à faire la fortune des réseaux pédophiles et à créer de toutes pièces une dangereuse cybercriminalité. Le filtrage étant en réalité destiné à être étendu, comme en Espagne, à tout contenu portant atteinte au copyright.

 

Des diplomates qui ont participé aux négociations du traité Acta ont assuré qu’aucune loi supplémentaire ne serait nécessaire pour la mise en application du traité Acta. Celui-ci, ajoutent-ils, pourrait cependant faire obligation aux états de punir des utilisateurs d’internet qui ne respecteraient pas les lois existantes.

 

Dans la mesure ou Acta est encore loin d’avoir été ratifié, on peut en déduire que nous allons voir apparaitre d’ici là, outre le filtrage de tout contenu enfreignant le copyright, la responsabilité des hébergeurs de contenus et des services web 2.0, et l’obligation pour ces dernier de mettre en place une police interne pour surveiller les contenus utilisateurs.

Ce serait la fin de la plupart des services gratuits proposant blogs, hébergement de vidéos ou hébergement de photos, le coût d’une telle ‘police des contenus’ ne pouvant pas être couvert par de la publicité. Des services tels que Facebook pourraient également être menacés s’ils ne trouvent pas rapidement les ressources suffisantes financer une telle police.

 

Apparue depuis à peine quelques années, c’est une forme de liberté d’expression qui pourrait disparaitre. Cette capacité donnée à tout utilisateur d’internet de publier gratuitement des contenus et de les rendre accessibles à tous, ne survivra pas à la ratification du traité Acta.

 

Il faut se rendre à l’évidence, la loi Hadopi, ainsi que sa préparation via la commission Olivennes, n’était visiblement qu’une vaste supercherie. Tout cela semble avoir été dicté par Acta, lors de négociation secrètes qui se déroulent depuis des années entre lobbys et représentants d’une multitudes de pays, dont les Etats Unis, l’Europe, le Japon et la Corée.

 

Un peu partout, de nombreux élus demandent la fin du secret qui entourent les négociations de l’ACTA, comme Françoise Castex, députée Européenne Française, mais pour l’instant, en France, aucun député n’a osé poser la question au gouvernement. Faut-il en déduire que le fait que des lois soient dictés par des lobbys lors de réunions secrètes internationales, puis votées au parlement Français, ne choque personne ?

 

 

 

Source : BetaPolitique, le 5 février 2010.

 

 

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